La qualité exceptionnelle du plastique fabriqué de nos jours a relégué les boites de carton, de bois ou de métal dans les "collections de papa", pour ne pas dire "au musée". Il existe un plastique "cristal" parfaitement transparent, isolant et suffisamment résistant qui en outre se prête à toutes les formes de moulage et de coloration. On peut lui reprocher de se rayer, mais cela arrive surtout avec des boites de grande taille, maniées sans trop de précaution.
Les boites les plus courantes sont à peu près cubiques, de 1,5 à 2,5 cm d'arête (A, B). Il en existe en forme de parallélépipède très aplati ou même de rondes (D). La Fédération des Sociétés de Minéralogie américaine en a standardisé les mesures en stipulant que pour les compétitions - très en faveur aux USA - la norme était de 2,5 x 3,75 x 2,5 cm au maximum ; sachant que 2,5 x 2,5 x 1,9 cm est une taille très usuelle.
Les canons de la micromonture recommandent l'usage d'une taille unique. Mais, c'est une évidence pour le collectionneur de systématique, certains minéraux sont très difficiles à obtenir à la taille désirée. Il n'est pas plus concevable de vouloir absolument réduire un échantillon lorsque l'opération présente des risques trop élevés de dommages. On doit alors utiliser des emballages de format adapté. Quand aux minéraux trop petits pour être montés ou ayant par exemple une nature pulvérulente, ils peuvent recevoir un double emballage, dont le premier est par exemple une gélule transparente ou un tube de petite taille. On trouve également des capsules rondes transparentes qui peuvent être scellées.
Outre, la forme les boites différent par leur système de fermeture. Le couvercle peut être couvrant, c'est à dire qu'il déborde le contour extérieur du fond (A).
Figure 1 : boîtes de type A, à couvercle couvrant de taille « standard » 287x28x22mm ;
les échantillons peuvent être fixés sur le couvercle ou dans le fond de la boîte ; les couvercles peuvent être d'une couleur différente ; à droite modèle anglo saxon avec couvercle très peu haut.
Figure 2 : détails sur Figure 1 ; certaines boîtes sont pourvues d'ergots qui rendent leur ouverture plus aisée ; pour les boîtes qui n'en sont pas pourvues, l'ouverture et la fermeture se trouvent souvent simplifiées en mettant en vis-à-vis les faces du fond et couvercle sur lesquelles se trouve la cicatrice de l'injection du plastique dans le moule
Il peut être au contraire rentrant. De même qu'il existe des types à fond "rentrant" (B). Fond et couvercle peuvent s'articuler au moyen de charnières (C). Ils peuvent être sensiblement de la même importance ou au contraire de taille très inégale. Enfin dans certains modèles comme (A) et (D) par exemple, on peut choisir indifféremment comme fond la partie supérieure ou inférieure.
Figure 3 : boîtes de type B, à couvercle rentrant
Figure 4 : boîtes de type C à fond rentrant (type JOUSY)
La couleur des emballages n'est pas toujours uniforme. Lorsqu'il s'agit de boites unicolores, celles-ci peuvent être transparentes (plastique "cristal") ou opaques (E). Dans ce dernier cas, bien que le noir mat soit la formule la plus répandue, on peut tout aussi bien trouver sur le marché des couleurs plus attrayantes (bleu, rouge, jaune, vert, etc. ... ). Il existe aussi des possibilités supplémentaires : les emballages bicolores. Le couvercle est dans ce cas généralement transparent. Le fond opaque est soit noir, soit blanc (F). Il n'est pas besoin d'aller plus loin pour s'apercevoir qu'on a toute latitude pour choisir sa couleur. On peut même se faire une série couleur "de l'arc en ciel", avec ses armoiries sur le couvercle. Rien ne s'y oppose, si ce n'est le coût d'une telle option ...
Figure 5 : exemples de boîtes à charnière, de hauteurs différentes (Caubère)
Le prix moyen des emballages varie de 50 c à plus de 1 FF l'unité, selon le modèle, le fournisseur et l'importance de la commande. A partir de 500 ou de 1000 unités un rabais est souvent consenti. Pour de petites séries, ilest toujours possible de s'adresser à un revendeur.
On peut vouloir économiser sur l'achat des boites et être prodigue de son temps pour améliorer la présentation de la micromonture par la réalisation d'un fond et de parois colorés par ses propres soins.
Le plus simple est de noircir celui ou ceux-ci à l'aide d'un feutre. On utilise aux mêmes fins des peintures type "modélisme" ou même des peintures mates ordinaires ; cela dépend de la nature des surfaces à recouvrir.
Pour le fond, on peut encore employer un papier "velours" autocollant noir ou de divers tons, acheté en papeterie ou chez un marchand de couleurs. Mais on reproche à ce dernier matériau ses propriétés électrostatiques ; il attire assez facilement les poussières. Enfin, et c'est une formule assez fréquente, on peut tapisser fonds et parois internes avec un papier coloré de forme soigneusement ajustée.
Indépendamment de ces considérations artistiques ou de goût individuel, un emballage opaque est utile pour protéger les minéraux qui s'altèrent à la lumière. Ils sont assez nombreux. De même, l'étanchéité de la boite est essentielle pour les minéraux qui ont tendance à s'humidifier ou au contraire à se déshydrater, conduisant dans les deux cas à des altérations parfois irréversibles.
Vous trouverez plusieurs modèles de boites chez Caubère.
Quelques sites de fabricants français :
http://www.caubere.fr/fr/produits
http://www.star-pack-france.com
Quelques sites de revendeurs
http://www.atelierlatrouvaille.com/
http://www.micromineral-market.com/
http://www.stereo-optik-grosch.de/shop/
Bibliographie : P. Gatel – Les Micromontures – Edition FFAMP – Collection Géologia – Novembre 1983
